Un pas décisif pour Casablanca et le secteur aéronautique marocain
L’accord, rendu public via un communiqué d’Airbus, entérine l’entrée du site de Casablanca spécialisé dans la fabrication de composants pour les A321 et A220 au sein du réseau industriel du constructeur européen.
Située dans la zone industrielle aéronautique Midparc de Nouaceur, l’usine couvre environ 25 000 m² et emploie près de 800 personnes Airbus prévoit, à terme, d’augmenter l’effectif, signe d’une montée en puissance de son empreinte industrielle au Maroc.
L’opération s’inscrit dans un contexte de réorganisation globale de la chaîne d’approvisionnement aéronautique : en plus de Casablanca, Airbus reprend des sites en France (Saint-Nazaire), aux États-Unis (Kinston), en Irlande du Nord (Belfast), en Écosse (Prestwick) tous liés aux programmes A220, A320, A350 et A321.En parallèle, les actifs restants de Spirit sont repris par Boeing dans le cadre d’un vaste rééquilibrage industriel.
Dans la déclaration officielle, Florent Massou vice‑président exécutif des opérations chez Airbus a salué l’arrivée de « plus de 4 000 nouveaux collègues ». L’enjeu : sécuriser les livraisons d’avions dans un marché mondial en pleine reprise, après les turbulences liées à la pandémie et aux perturbations des chaînes logistiques.
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Implications pour le Maroc : opportunité industrielle et défi de montée en compétences
Pour le Maroc, cette acquisition consolide un positionnement de plus en plus affirmé dans l’aéronautique. Le fait que le site de Casablanca soit désormais détenu directement par Airbus renforce la confiance des investisseurs étrangers dans la stabilité et la viabilité de l’écosystème local. Plusieurs centaines d’emplois, des compétences techniques de haut niveau, un flux de production intégré… Autant d’éléments favorables à un développement durable et à long terme.
Mais loin d’être uniquement un chiffre sur une plaquette, cette intégration mérite d’être vue comme un pari sur l’avenir : sur la capacité des équipes marocaines à monter en gamme, sur la qualité exigée par un acteur global, et sur la stabilité macro‑économique et institutionnelle du pays des conditions qui ne sont pas toujours acquises, mais qui, ici, semblent réunies.
Pour le lecteur marocain, ce type d’évolution n’est pas neutre : c’est un signe tangible que le Royaume peut devenir un maillon central, et non secondaire, dans l’industrie aéronautique mondiale. Cela correspond à une dynamique d’ouverture, d’initiative, et d’insertion dans les chaînes de valeur mondiales des principes chers aux aspirations de la nouvelle génération.
En rachetant l’usine de Casablanca de Spirit AeroSystems, Airbus ne fait pas que redessiner sa chaîne d’approvisionnement : il imprime une marque lourde, structurelle, sur l’avenir industriel du Maroc. Pour le Royaume, c’est une victoire mais aussi un défi. Transformer cette opportunité en un réel moteur de développement exige rigueur, ambition et vision sur le long terme. Si tout est bien mené, l'aéroport marocain pourrait bientôt compter parmi les plaques tournantes de l’aéronautique mondiale.












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